Le Maréchal de Chastellux (mort en 1453)
En pleine Guerre de Cent Ans, il combat victorieusement les armées franco-écossaises lors de la bataille de Cravant le 31 juillet 1423. À l’issue de celle-ci, il rend le village de Cravant au chapitre des chanoines de l’église-cathédrale d’Auxerre qui, pour le remercier, le titre « premier chanoine héréditaire ».
Le tombeau du Maréchal de Chastellux se trouve encore aujourd’hui dans l’une des chapelles de cette cathédrale.
François-Jean de Chastellux (1734 – 1788)
Son éducation sera très marquée par la personnalité de son grand-père maternel le chancelier d’Aguesseau dont il hérite de la curiosité intellectuelle, du gout pour le progrès et du sens de l’intérêt public.
Il entre dans l’armée à 13 ans, fera la guerre de 7 ans puis assure pendant 10 ans le commandement du Régiment de Guyenne. Pendant toutes ses années dans l’armée et la guerre, il apprend l’allemand, l’anglais, l’italien, s’intéresse à la science : il sera le 1er français à se faire inoculer la variole en 1755. La musique, la littérature, le théâtre le passionne, et il écrira sur tous ces sujets.
En 1771 il quitte l’armée pour se consacrer à l’écriture, et voyage en Italie, en Angleterre. Son ouvrage de philosophie et d’histoire politique « De la Félicité Publique ou considérations sur le sort des hommes dans les différentes époques de l’histoire » dans lequel il se montre libéral et progressiste, connait un vif succès et soulève l’enthousiasme de Voltaire.
Ses amis appartiennent au monde intellectuel et cosmopolite de l’époque : le philosophe Helvétius, Buffon, Grimm, d’Alembert, Madame de L’Espinasse, le philosophe anglais David Hume, Benjamin Franklin et plus tard Madame de Staël. Il rédige pour l’Encyclopédie l’article sur l’idéal et est élu à l’académie Française en 1775.
Il se distingue également en testant sur lui-même avec l’aide de Buffon, pour la première fois en France, le vaccin contre la petite vérole, avec succès.
Il reprend de nouveau les armes aux côtés de Rochambeau, il participe à la Guerre d’Indépendance des États-Unis et à la bataille de Yorktown en 1781. Parlant couramment l’anglais il collabore de très près aux négociations de paix et se lie d’amitié avec Washington qui lui écrira au moment de leurs adieux en 1782 « je puis dire en vérité jamais de ma vie je n’ai eu à prendre congé d’un homme auquel mon âme se soit plus profondément attachée ».
Sur ces trois années passées aux États-Unis il écrit en retour Voyages dan l’Amérique Septentrionale dans les années 1780, 1781, 1782 qui reçoit un accueil favorable auprès des Américains, de Jefferson en particulier qui est en poste à Paris à l’époque.
C’est donc à lui que les ainés de la famille Chastellux doivent l’honneur d’être membre de la société de Cincinnati de France créée en 1784.
Henri-Georges-César (1746 – 1814)
Chevalier d’honneur de Madame Victoire, tante de Louis XVI, celle-ci lui demande ainsi qu’à son épouse de l’accompagner à Rome en 1791. En effet, elle voulait se réfugier auprès du Pape car elle n’était plus en accord avec les prêtres contraints de prêter serment au nouveau système politique. Henri-Georges-César et son épouse Angélique de Durfort partirent avec trois de leurs enfants. Les deux autres ne les rejoignirent qu’en 1806. En quittant le domaine familial, ils ne savaient pas alors qu’ils ne rentreraient que dix-neuf ans plus tard, en 1810, pour retrouver Chastellux totalement dévasté.
Olivier de Chastellux (1878 – 1966)
Grand-père du propriétaire actuel, Olivier de Chastellux a consacré sa vie au domaine familial. Maire de Chastellux de 1929 à 1953, il était passionné par la forêt. Ce sylviculteur acharné passait son temps dans ses bois afin de les entretenir. C’est donc grâce à lui que le château est aujourd’hui entouré par une très belle forêt.