François-Jean de Chastellux 1734-1788

Son éducation sera très marquée par la personnalité de son grand-père maternel le chancelier d’Aguesseau dont il hérite de la curiosité intellectuelle, du gout pour le progrès et du sens de l’intérêt public.
Il entre dans l’armée à 13 ans, fera la guerre de 7 ans puis assure pendant 10 ans le commandement du Régiment de Guyenne. Pendant toutes ses années dans l’armée et la guerre, il apprend l’allemand, l’anglais, l’italien, s’intéresse à la science : il sera le 1er français à se faire inoculer la variole en 1755. La musique, la littérature, le théâtre le passionne, et il écrira sur tous ces sujets.

En 1771 il quitte l’armée pour se consacrer à l’écriture, et voyage en Italie, en Angleterre. Son ouvrage de philosophie et d’histoire politique « De la Félicité Publique ou considérations sur le sort des hommes dans les différentes époques de l’histoire » dans lequel il se montre libéral et progressiste, connait un vif succès et soulève l’enthousiasme de Voltaire.

Ses amis appartiennent au monde intellectuel et cosmopolite de l’époque : le philosophe Helvétius, Buffon, Grimm, d’Alembert, Madame de L’Espinasse, le philosophe anglais David Hume, Benjamin Franklin et plus tard Madame de Staël. Il rédige pour l’encyclopédie l’article sur l’idéal et est élu à l’académie Française en 1775.
Il reprend de nouveau les armes au coté de Rochambeau, il participe à la guerre d’indépendance des États-Unis et à la bataille de Yorktown en 1781. Parlant couramment l’anglais il collabore de très près aux négociations de paix et se lie d’amitié avec Washington qui lui écrira au moment de leurs adieux en 1782 « je puis dire en vérité jamais de ma vie je n’ai eu à prendre congé d’un homme auquel mon âme se soit plus profondément attachée ». Rien ne me donnerait plus plaisir de vous accompagner après la guerre, pour visiter ce grand continent qu’est l’Amérique du nord, rechercher les curiosités naturelles dont il est prodige et d’assister du même coup à la fondation d’un empire nouveau.
Sur ce 3 années passées aux États-Unis il écrit en retour voyages dan l’Amérique Septentrionale dans les 1780, 1781, 1782 qui reçoit un accueil favorable auprès des américains, de Jefferson en particulier qui est en poste à Paris à l’époque.
C’est donc à lui que les ainés de la famille Chastellux doivent l’honneur d’être membre de la société de Cincinnati de France créée en 1784.

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